Ainsi soit-il
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film
Comme il est dit dans l´scénario
Gros plan de toi dans ton berceau
Comme il est précisé dans le script
Lumière tamisée flou artistique
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film...
Louis Chédid
A toi, Milhan mon petit-fils,
un pêle-mêle de photos grapillés ici et là à la manière d'un
"album de famille "
grâces , curiosités et interrogations enfantines
Ne pas se laisser impressionner
Faire la pluie et le beau temps
Savoir garder l'équilibre
Découvrir, contempler
Aller vers l'autre
S'affranchir, créer des liens
S'inventer des mondes
Sculpture Bernard Venet
Apprivoiser l'art
La Géode
Se réjouir de se voir si belle en ce miroir...
Enfance passerelle:
Béton, acier,
Colonnes ou murs lépreux,
l'enfant découvre, joue, ne juge pas encore...
Il croit en ses rêves
Croquer la vie, décrocher la Lune...
Croix, Boudha, Peace and Love...
...Se chercher:
Entre ombre et lumière, l'adolescence...
"...Un lièvre une tortue ou trois mousquetaires
Et plus tard Les Fleurs Du Mal de Charles Baudelaire..."
Louis Chédid
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Fruit nouveau poussé sur le grand arbre de vie
Milhan, petit garçon de ma fille, si petite encore hier:
Prends le temps de t'épanouir, sois curieux des autres,
Que ton album de vie soit riche d'amour, d'espérance et de rêves étoilés.
Je te mets (pour plus tard, beaucoup plus tard :)
ce texte magnifique de JC Carrière
Que tous, à mon sens devont lire.
“… Nous aurions besoin d’une parole calme, rassérénée, à notre portée, qui ne se réclamerait d’aucune révélation divine ou humaine, d’aucun peuple, d’aucun parti, qui ne se réfugierait ni dans les méandres obscurs d’un jargon ni dans la jungle d’un prétendu savoir.
Une partie de notre malheur est là : ceux qui nous parlent nous disent que nous ne savons pas et qu’ils vont nous instruire, que nous nous sommes égarés et qu’ils vont nous remettre dans le seul vrai chemin, celui précisément qu’ils suivent. Des dynasties de penseurs et de philosophes se succèdent à la manière des dynasties royales, avec pour seul souci, dirait-on, de recueillir les héritages, de rappeler les références et de maintenir sur le trône la même lignée de concepts.
Or cette philosophie contemporaine, si brillante qu’elle soit quelquefois, s’est entièrement soumise à l’évènement, au lieu de continuer à le voir de loin. Notre contact avec les évènements de cette planète est aujourd’hui si obsédant, si contraignant, que c’est la réalité, l’actualité qui façonne aujourd’hui la pensée. Comme cette actualité est déconcertante, inquiétante, sujette à des sursauts, à des explosions soudaines, à des calmes lents, ainsi la pensée contemporaine est sautillante et discontinue. Elle s’efforce en vain de coller chaque jour à l’incohérence du monde, elle croit que toute action peut être analysée et classée sur-le-champ. Elle s’aventure avec imprudence sur le terrain des journalistes, ou des politiques, qui eux sont tenus d’être en permanence à l’ordre du jour.
Et elle se trompe, évidemment. Elle se fourvoie, elle s’égare. L’actualité à laquelle elle s’est soumise s’empresse de la contredire. Alors elle s’agace et se contredit à son tour. Elle fait des écarts, des ruades, qui la jette dans le discrédit. Elle se croyait maîtresse de la classe, mais toutes les mains se lèvent pour l’interrompre, toutes les voix lui crient qu’elle se trompe. À regret, nous perdons confiance en elle et nous n’écoutons plus cette parole déréglée.
Alors que nous aurions besoin d’une voix simple et tranquille qui nous dirait : “Je n’en sais pas plus que vous, je n’ai aucune lumière particulière à vous apporter, je n’ai aucune religion, aucun régime providentiel à vous offrir, mais j’ai vécu une autre vie que la vôtre, j’ai connu ceci ou cela, j’ai essayé de voir les choses sous différents angles et nous pourrions ensemble, si vous le voulez bien, faire un bout de voyage.”
Une voix qui nous dirait : “J’ai des choses à apprendre de vous.”
Une voix qui nous proposerait un échange de questions au lieu de nous vendre, au prix fort, tout un chapelet de réponses…
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… Si l’héroïsme triomphant nous éloigne les uns des autres, car il n’y a pas place pour deux sur un pavois, la fragilité que nous partageons nous rapproche. Elle peut alors devenir la source des sentiments les plus actifs et les plus louables, la compassion, le don de soi, le respect que nous éprouvons pour toutes les faiblesses de l’autre, où nous reconnaissons les nôtres…
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… Chacun de nous, à son gré, selon ses émotions, peut se donner ses propres règles, ordonner les gestes de sa vie à sa guise, au risque de passer parfois pour un original ou pour un maniaque. Il peut même se constituer un terrain “sacré”, choisir un lieu où il viendra se recueillir, se retremper ou, ainsi qu’on le dit, “se changer les idées”, comme dans un vestiaire de l’esprit.
Nous avons peut-être un vrai besoin de ces endroits-là. Je rends de temps en temps visite à une source dont j’écoute longuement la musique. Quelquefois, l’été, elle se tarit et je m’inquiète. Quand il pleut, je pense à elle…”
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Merci à Brigitte du blog Plumes d'anges de m'avoir fait découvrir ce texte.
Le blog sera en pause en juillet et sans doute en août
Bonnes vacances à vous et merci de votre fidélité
A bientôt